Faites entrer l'accusé

 

Samedi 17 Juillet 2010, 22 heures 48 minutes, intérieur, nuit.

  Dony S est assis dans sa cuisine, il s'apprête à se préparer un déca, afin de pouvoir dormir, quand tout d'un coup lui viens une idée. Plutôt que de passer son Samedi soir à sortir dans une boite merdique, avec de pauvre filles paumées, dansant devant un miroir et une bande de mâle alpha n'ayant pas le salaire de leurs prétentions, pourquoi ne pas écrire un peu ...

  Voila le pitch est lancé, je vais me préparer un café et je reviens.

...

# tassimo what else ?#

 Bon maintenant que ma blonde est sur le bout de mes lèvres et mon petit noir au fond de ma gorge, je peux m'apprêter à écrire. C'est en voguant sur la toile de la connerie humaine que je trouve la majorité de mes idées, j'aurais tout aussi bien pu écrire sur les illuminatis, que sur la joie d'être un rappeur français, mais ce soir je me suis décidé à écrire sur un grand meurtrier. Attention mes chers et délicats amis, séquence "faites entrer l'accusé", je remonte le col de mon trois quarts cuirs noir et je me lève sur le petit jingle sinistre ...

  Cette semaine je vais vous parler d'un tueur de sang froid, serial killer depuis plus d'une décennie, certains ont bien tenté de l'arrêter, d'autres l'ont déclaré mort, en vains ... Il continu à crucifier ses victimes une par une sur les routes de nos chers campagnes hexagonale et dans les sous bassement de nos villes. Oui mon ami, c'est arrivé près de chez toi, quasiment sous ton nez, fais pas semblant de l'ignorer.

  Je pourrais faire la genèse de ce tueur précis et méthodique, vous dire comment dés les années 90 il à déjà ôté la vie de la soul et même de son patriarche, le hip hop. Mais ce soir je me pencherais sur le cas de sa prochaine victime afin d'être bref et concis ... et surtout pour finir l'article avant que ma femme s'endorme pour voir si je peut réussir à faire jouer ses amygdales avec mon pénis.

  Revenons à notre pauvre victime qui ne sait même pas encore qu'elle est sur le point de rencontrer un serial killer. A l'heure qu'il est elle est probablement entrain de jouer au hoolla hoop dans son ... non, en fait là je partais dans une digression bien trop horrible et qui n'aurait fait rire que moi et srin po. Bref l'electro ne sait pas encore qu'elle va se faire schlassé et pourtant elle va se le prendre son coup de surin la coquine, car la machine est lancée et elle est partie à cent à l'heure.

  Pour comprendre pourquoi le rap français veut s'en prendre à l'electro, après s'en être prit à sa propre self estime, il faut traverser l'océan et partir en Amérique, pays où les blancs ont des chapeaux de cow boy, les noirs des dents en or et les latinos de la cocaïne. Comme le dit un penseur trop souvent sous estimé de notre siècle, "nous sommes à 5 heures du queens, vous etes à 10 ans". Donc dans notre ancienne colonie que cet abrutis de Napoléon à fourgué pour trois francs six sous, les rappeurs ont décidés de s'attaquer à l'electro, il y a de ça quelques temps déjà, avec plus ou moins de succès "artistique", mais avec de gros succès commerciaux. Les rappeurs de nos contrées voyant le vent tourné et etant toujours à l'affut de la moindre invention us à prendre en cumshot tout en criant "fuck l'Amérique" ont décidés de faire de même. Rajoutez à cela, les succès de david guetta avec akon et kid cudi et la tambouille et lancée.

  Loin de moi l'idée de critiquer les "mc's" qui veulent se lancer dans l'electro, le deephop panel le fait très bien et depuis longtemps par exemple. Encore plus loin de moi l'idée de dire que le rap et l'electro ne peuvent pas faire bon ménage, malheureusement je ne suis pas né avec facebook, je ne penses pas que mobb deep soient des pionniers et je sais que le mouvement hip hop de base est plus proche de l'electro que de kool g rap. Si whodini était un groupe vivant aujourd'hui, ils auraient probablement fait un clip à nyc featuring david guetta avec laurence fishburn et whoopy goldberg en guest star. Donc bien loin de moi l'idée de critiquer l'electro, qui n'est pas une musique de drogués, mais de dj, vj et producteur talentueux. Pour la plus part, car quiconque à fréquenté une fois dans sa vie une boite de nuit du nord de la france sait que cette musique peut également être un puissant psychotrope, poussant l'auditeur au suicide voir à l'auto-mutilation.

  Mon problème à 23 heures 23, c'est que le rap français est entrains de flinguer ce mouvement comme il en à flingué tant d'autres, avec la complicité de son attardé mental de cousin : le r'n'b français. Car quoi que l'on puisse dire, ce que j'entends aujourd'hui d'electro dans le rap français me rappelle plus la zoubida qu'un set de n'importe quel dj de chi-town ou de Montréal. Faire de la soupe pour adolescent excités de la cramouille en scandant des slogans digne des inconnus ne pourra jamais me faire kiffer. A ce compte je préfère encore écouter lady gaga, bien qu'elle pompe ouvertement madonna, bowie et warol, elle n'en demeure pas moins plus talentueuse et plus intéressante musicalement et visuellement que les productions rap electro à la française.

  Pourquoi donc les rappeurs français se sentent ils toujours obligé d'être dans le cliché ! Quand ils pompaient le queensbridge, leur citée était devenu une succursale de l'enfer où se côtoyait o-dog et nino brown. Quand ils eurent le dirty south en bouche, ce fut fini la galère, ils nous parlaient de leur biff, de leurs tasses et de leurs caisses. Et maintenant je les vois scander des hymnes pour les clubs, pour la fresh attitude ... sans même avoir le flow ou le swag de LMFAO. Et le pire dans tous ça vous voulez savoir ce que c'est ? C'est que ce sont les même personnes à chaque époque, vivant à fond chaque nouvelle mode, retournant leurs vestes aussi vite que le vent de la tendance tourne : queens, dirty, house ... à bientôt pour le limbo rap, bitches.